Chine 2017 : pour la quatrième année consécutive, l’École d’Assas propose à ses étudiants kiné un stage d’un mois au sud-est de la Chine, en partenariat avec la Wenzhou Medical University.
Cette année, douze étudiants feront un stage d’observation d’un mois en médecine traditionnelle chinoise.
Bernard Avel, ancien d’Assas (promotion 1957) connaît bien la médecine traditionnelle chinoise et nous en donne des explications:
L’acupuncture est la seule discipline de la médecine traditionnelle chinoise reconnue par l’Académie de médecine. Elle a de nombreux points communs, et ancestraux avec la kinésithérapie, dont en particulier le massage appelé Tuina en chinois et Shiatzu en japonais, dont la technique est assez différente et beaucoup plus « virile ».
Les points communs reposent essentiellement sur la circulation de l’énergie et son rétablissement physiologique, lorsque celle-ci rencontre des blocages, manifestés soit par des points ou des zones douloureuses, ou des œdèmes.
Le kinésithérapeute et l’acupuncteur exercent leur art par une intervention manuelle, reposant sur une parfaite connaissance des tissus et des modifications palpables qu’ils ressentent sous leurs doigts experts. La palpation est l’identification indispensable de ce que l’œil ne peut voir : une reconnaissance subtile du terrain.
L’approche de l’acupuncture traditionnelle ouvre sur un système de pensée universelle qui repose sur ce couple fusionnel qui est le grand principe du Yin/Yang. Ils sont indissociables et leurs rapports variables en fonction des réponses à apporter aux aléas du milieu. S’il fait froid, il faut produire de l’énergie chaleur (Yang) et inversement du Yin en cas de canicule. Tous les organismes ne sont pas aptes à apporter la réponse adéquate et vont développer une pathologie; coup de chaleur ou rhume. Cette rhétorique servira à identifier tous les phénomènes de dérèglements énergétiques. Par exemple, un œdème rouge et chaud (yang) peut être le signe d’une phlébite. Un œdème froid (yin) et violacé sera le signe d’une stase veineuse due à une circulation de retour déficiente. La décision thérapeutique sera donc différente.
Lorsque l’on aborde l’étude de la médecine chinoise, on pense différemment ses connaissances théoriques et cliniques en kinésithérapie. C’est une formidable ouverture d’esprit critique et un outil précieux d’efficacité.
Étant donné le succès de ce stage, les étudiants ont été divisés en deux groupes : un premier groupe au mois de juillet et le deuxième en août.
Les étudiants sont accompagnés pendant l’intégralité du séjour par un masseur-kinésithérapeute diplômé d’Etat. Cette année, Jessica Uzan, masseur-kinésithérapeute et ancienne d’Assas est en charge de l’encadrement des deux groupes.
Le groupe se rendra également en visite à Shanghai afin de découvrir la plus grande ville de Chine, chargée de culture et d’histoire !
Bon stage et bon séjour à tous !
> Suivez le séjour sur le blog des étudiants