Avant de s’engager dans une voie professionnelle, il est bon d’en connaître les grilles salariales pour vérifier qu’elles conviennent à ses aspirations. Les pédicures-podologues, diplômés d’État après 3 ans d’études scientifiques et techniques, sont des professionnels de la santé qui exercent majoritairement en cabinet libéral. Si cette profession vous intéresse, vous voudrez sans doute savoir quel est le revenu moyen d’un praticien, les facteurs qui l’influencent et les perspectives d’évolution. L’École d’Assas, spécialiste de la formation santé, vous explique tout dans cet article !
Le pédicure-podologue est un professionnel de santé obligatoirement diplômé d’État (bac +3), spécialisé dans les soins des pieds, du nourrisson à la personne âgée. Il joue un rôle crucial dans l’examen, le diagnostic, le traitement et la rééducation des pathologies du pied. En France, ce métier paramédical attire de plus en plus de personnes désireuses d’exercer un métier humain, technique et médical. Ses effectifs sont en augmentation, mais ne suffisent pas à couvrir tous les besoins en pédicurie-podologie de la population, ce qui en fait un secteur de plein emploi…
Il n’y a pas de différence entre pédicure et podologue, car il s’agit du même professionnel titulaire du DE de pédicurie-podologie. Le pédicure-podologue combine donc des compétences en pédicurie (soins de la peau et des ongles) et en podologie (conception et fabrication de semelles orthopédiques sur ordonnance, orthèses et prothèses). Cette complémentarité permet de traiter efficacement diverses affections du pied (blessures, maladies, malformations, ongles incarnés…) et le maintien de l’autonomie des patients (marche).
Les pédicures-podologues font preuve de nombreuses qualités relationnelles, humaines, techniques et manuelles. Ils établissent un lien de confiance avec les patients, effectuent un travail en équipe pluridisciplinaire et font preuve d’habileté pour fabriquer des appareillages sur mesure. Ils adossent leur pratique à une connaissance précise de l’anatomie et des pathologies du pied et assurent notamment le suivi des patients diabétiques.
Ensuite, le statut libéral ou salarié impacte aussi le niveau de revenu. La majorité des podologues exercent en libéral. Lorsqu’ils gèrent convenablement leur activité, ils peuvent générer un chiffre d’affaires qui leur assure un revenu plus élevé que celui des professionnels salariés. Ces derniers bénéficient cependant d’une plus grande stabilité de revenus et peuvent également percevoir des primes.
Par ailleurs, la localisation constitue un facteur différenciant en matière de revenus des pédicures-podologues. Bien que les prix des consultations soient identiques en ville comme en province, les praticiens exerçant dans les grandes villes peuvent percevoir des revenus supérieurs en raison d’une demande plus importante et d’un volume de consultations plus élevé, comparé à leurs homologues établis dans des secteurs moins denses et moins bien desservis. En outre, l’emplacement du cabinet lui-même a aussi un impact. Son accessibilité (centre-ville, transport, RDC, ascenseur…) et la présence d’un parking facilitent les déplacements des patients, notamment ceux qui sont âgés, handicapés ou présentant une pathologie invalidante. De même, la présence de la concurrence compte aussi pour évaluer le potentiel de revenus.
Enfin, la spécialisation et les autres services proposés par les pédicures-podologues améliorent notablement leurs revenus. En complétant leur formation initiale par une spécialisation, les praticiens étendent leurs connaissances pour optimiser la prise en charge de certains patients, comme les sportifs ou les diabétiques. En outre, les podologues peuvent aussi se former pour proposer des consultations de micronutrition, d’hypnose, de réflexologie… Ces compétences supplémentaires apportent une valeur ajoutée à leur pratique et génèrent de nouveaux revenus.
Le salaire moyen d’un pédicure-podologue varie dans la profession. En début de carrière, le podologue perçoit entre 1 500 et 2 000 € net par mois, ce qui correspond à un revenu brut annuel de 40 000 €. On considère qu’il faut 3 ans pour amortir les frais d’installation (charges, achat d’équipements, aménagement du cabinet) et développer sa patientèle. Au-delà de ce délai, les revenus du praticien atteignent un seuil de rentabilité qui permet d’atteindre un chiffre d’affaires suffisant pour dégager des bénéfices subséquents.
La rémunération d’un podologue expérimenté oscille entre 2 300 € et 3 500 € net par mois, voire plus. Tout dépend du nombre d’années et de la localisation. Un cabinet de podologie bien situé touche davantage de patients et génère par conséquent un volume de consultations élevé. En outre, le praticien gagne en notoriété lorsque les patients louent son expertise et font régulièrement appel à ses services, en pédicurie-podologie, mais aussi dans d’autres domaines connexes qui contribuent à leur santé et à leur qualité de vie.
Un pédicure-podologue exerçant en libéral a tendance à percevoir une rémunération supérieure à celle des salariés des hôpitaux et cliniques. Ainsi, il perçoit un salaire net mensuel moyen de 3 000 euros, encore majoré en cas de spécialité comme podologue du sport. Toutefois, il faut souligner que le statut d’indépendant implique de renoncer aux avantages sociaux du salariat comme les congés payés.
Les pédicures-podologues assurant leurs missions au sein d’un établissement public hospitalier perçoivent un salaire selon une grille indiciaire fixée par décret. En début de carrière, ils gagnent environ 1 800 euros brut par mois et peuvent atteindre environ 3 000 euros en fin de carrière pour la classe normale. Les personnels appartenant à la classe exceptionnelle peuvent toucher entre 2 000 et 3 300 euros selon leur ancienneté. À ces traitements s’ajoutent diverses primes et indemnités, qui permettent d’améliorer leur rémunération globale.
Ces chiffres sont des approximations et peuvent varier légèrement en fonction des mises à jour des grilles salariales et des spécificités des établissements.
Après quatre années d’exercice, un pédicure-podologue libéral peut accéder à des postes de cadre de santé en obtenant le diplôme adéquat. Cet emploi lui permet de travailler dans des services de soins en établissements de santé ou de former des étudiants en pédicurie-podologie. Ainsi, en prenant davantage de responsabilités, d’encadrement d’équipes et/ou de gestion des services, le pédicure-podologue peut améliorer sa rémunération.
Par ailleurs, la spécialisation est une autre voie pour faire évoluer sa carrière et son salaire. Le pédicure-podologue peut se concentrer sur l’appareillage, la traumatologie, la rhumatologie ou encore diversifier ses compétences en se formant puis en proposant des séances d’ostéopathie. Enfin, il a la possibilité d’assumer des rôles dans l’enseignement et la recherche.
Enfin, l’impact des nouvelles technologies, telles que l’impression 3D pour les orthèses ou les applications de suivi des patients, offrent également des opportunités d’innovation et de différenciation, augmentant ainsi les perspectives de carrière et de rémunération.
La rémunération des pédicures-podologues dépend de divers facteurs comme l’ancienneté, le statut, la localisation et la spécialisation. Il convient de bien s’informer pour choisir les options qui correspondent le mieux à son profil. Une fois le diplôme d’État validé, les opportunités sont nombreuses tant dans la poursuite de formation pour enrichir ses compétences que dans la gestion de l’activité et l’accès à des responsabilités élargies. Le métier de podologue est un métier d’avenir au carrefour de plusieurs compétences médicales, techniques et humaines et aux perspectives de carrière et de salaire prometteuses. Pour toutes ces raisons, de nombreuses personnes sont séduites par une reconversion podologue, notamment des professionnels médicaux et paramédicaux (infirmier, auxiliaire de santé, kiné, etc.)
Si cette profession vous intéresse, n’hésitez pas à contacter l’IFPP de l’École d’Assas pour de plus amples renseignements ! Des journées portes ouvertes et des visites virtuelles sont régulièrement organisées pour répondre à toutes les interrogations concernant les inscriptions, les formations et les débouchés.