Dans le numéro 609 de KS (Kinésithérapie Scientifique, mai 2019), Aude Quesnot s’arrête dans son éditorial sur l’évolution rapide vers l’homme augmenté que les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle permettent. Elle le fait notamment à l’occasion de la publication de l’article « L’Homme numérique : Nouvelles technologies au service de la rééducation fonctionnelle », signé Pierre May-Carles, directeur du Centre de rééducation Pasori de Cosne-sur-Loire ; Bruno Albouy, kinésithérapeute et enseignant à l’IFRSS de Nouvelle Aquitaine ; Arnaud Delafontaine, enseignant à l’École d’Assas et interne en MPR ; et Michel Pillu, co-responsable des conférences scientifiques de l’École d’Assas.
Dans cet article, qui relate le contenu de notre conférence scientifique 2019, deux exemples concrets de technologies innovantes mises en œuvre dans le monde de la rééducation sont étudiés : d’une part l’exosquelette de la société Eksobionics, utilisé par le centre Pasori et, d’autre part, l’application Petrha d’entraînement au raisonnement clinique, développée par l’IFRSS de Bègles.
Soucieuse de demeurer pragmatique face aux mutations en cours, la directrice de la rédaction de KS conclut son éditorial en invitant la kinésithérapie à « intégrer cette combinaison d’intelligence humaine et numérique » tout en rappelant qu’avec « notre toucher et nos mains, nous faisons partie des catégories de métiers non remplaçables par l’IA » (intelligence artificielle). On est là au cœur du défi de bien des secteurs bousculés par la révolution numérique : évoluer sans perdre son identité, son cœur de métier, en l’occurrence, pour la masso-kinésithérapie, la thérapie manuelle qui nourrit l’intelligence de la main du praticien.