De retour du Danemark, Gwenaëlle et Valentine, deux étudiantes K3 de l’École d’Assas, nous livrent un compte rendu dense et amoureux de leur séjour sur les terres du roi Knut. Dans cette première partie, elles présentent l’organisation de leur travail au sein du centre de rééducation de Kolding.
Sundhedscenter Kolding est un centre de santé appartenant à la municipalité de la ville de Kolding. Il se situe juste en face de l’hôpital et à 15 minutes du centre-ville à vélo, en plein milieu de la forêt.
La majeure partie de la patientèle vient en consultation de jour, voir un des 70 kinésithérapeutes et ergothérapeutes. Un service d’hospitalisation complète est aussi présent au sein de l’établissement, proposant 25 chambres pour une durée de séjour d’environ 2 mois. Le centre compte 2 étages : le rez-de-chaussée et le premier étage rattachés à la rééducation, ainsi qu’un cabinet dentaire et l’administration. Le deuxième étage est réservé aux sages-femmes, à l’hospitalisation complète et au reste de l’administration.
Les kinésithérapeutes sont répartis en plusieurs équipes
L’établissement compte 3 grandes salles de rééducation (plateaux techniques) ainsi que plusieurs salles d’examen individuel.
Les pathologies rencontrées sont nombreuses puisqu’il n’existe presque pas de centre de rééducation à moyen ou long séjour comparable à ce que l’on peut trouver en France. Les patients danois sont le plus rapidement possible amenés à rentrer chez eux, et les soins à domicile sont beaucoup plus développés qu’en France.
Au cours de notre stage, nous avons surtout été en contact avec des pathologies de l’appareil locomoteur : rupture du tendon d’Achille, conflit d’épaule, problème de dos, tendinopathies, prothèse de genou, entorses diverses, ligamentoplasties.
Au centre de rééducation de Kolding, les étudiants sont considérés comme de futurs collègues de travail et non pas comme de vulgaires « stagiaires ». Ainsi, nous possédions notre propre bureau avec ordinateur portable et téléphone pour joindre nos patients. Le premier jour de stage, nous avons été accueillies par Jane, qui est une kiné responsable des étudiants. Cela signifie qu’elle aménage son emploi du temps de façon à être capable de consacrer chaque jour le temps nécessaire aux étudiants dont elle a la charge. Ainsi, tous les matins, nous avions à 9h le « plan of the day », c’est-à-dire 30 minutes durant lesquelles nous discutions de nos objectifs du jour. Chaque vendredi, à 11h nous avions aussi ce qu’ils appellent « the reflection of the week » où nous devions revenir avec Jane sur 4 grands points : ce que nous avons appris de nouveau, les difficultés rencontrées, ce sur quoi nous pouvons nous améliorer puis ce que nous avons très bien fait durant la semaine. Enfin, chaque semaine, nous devions planifier un rendez-vous individuel avec Jane au court duquel nous étions à même de lui parler de nos problèmes, de nos doutes, de nos envies…
En définitive, l’approche pédagogique au Danemark est basée sur le dialogue et « le feed back ». Au Danemark, être étudiant c’est être en cours d’apprentissage, donc c’est aussi reconnaître ses erreurs. Mais ce que nous avons compris là-bas c’est que nos erreurs sont constructives et nous permettent de progresser, encore est-il qu’il faut savoir les analyser. Au Danemark, être étudiant c’est aussi accepter que l’on nous donne des responsabilités et de l’autonomie. Au Danemark, être étudiant c’est recevoir des encouragements qui te poussent à oser à se prendre au jeu du « et si moi aussi je pouvais être une vraie kiné ».
Le premier mois, nous étions les deux seules étudiantes kiné puis le second mois, nous avons été rejointes par quatre autres étudiants danois : Kirstine, Laerke, Jim et Chris. Rapidement, une bonne dynamique de groupe s’est créée. Nous avions pour habitude de nous entraider dans le travail et ils ont eu à cœur de nous faire découvrir la culture danoise. Repas, tradition du jeté de cannelle pour les 25 ans de Kirstine … « toujours pas » mariée … Et pour notre dernier jour, avec nos deux tutrices Jane et Anne Louise, le grand saut dans l’eau à 10° suivie d’un petit shot de schnaps pour se réchauffer !
En définitive, on ne regrette rien de ces deux mois. Une vraie expérience de vie. À qui le tour ?
Gwenaëlle et Valentine, K3
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne (Programme Erasmus+). Cette communication n’engage que son auteur et la Commission européenne n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.