Cet été, Sarah, Suzon et Constance, étudiantes en K3, ont suivi un stage kiné sur la côte Est des États-Unis. Après un premier témoignage publié sur notre site en juillet, voici leurs dernières impressions sur cette expérience professionnelle enrichissante. L’occasion de leur souhaiter, ainsi qu’à tous nos étudiants, une bonne rentrée !
L’aventure américaine s’est achevée et nous sommes rentrées en France fin juillet. C’est avec émotion que nous avons quitté notre physical therapy team préférée ! Nous avons beaucoup appris de chacun d’entre eux. Chaque jour nous tentions de nous entraîner à toutes ces nouvelles techniques. Dan, que nous avons hâte de retrouver en mars lors de la semaine internationale de l’École d’Assas, nous a enseigné les manipulations en « thrust ».
Nous avons pu pratiquer les manipulations de la talo-curale, de la transverse du tarse, ainsi que de la hanche. Il nous a également appris à gagner en efficacité lors de certaines mobilisations, notamment au niveau de la cheville et de la hanche. Nous avons réellement apprécié son implication lors de notre stage malgré son emploi du temps chargé, et nous sommes impatientes que nos camarades puissent également profiter de son enseignement. Malgré le peu de temps passé à ses côtés, il fait partie des professeurs qui nous inspirent et que nous admirons pour leur expertise et leur aisance dans la pratique.
En plus de ces manipulations, nous nous sommes entraînées à prendre une tension artérielle. En effet, aux USA, chaque bilan comporte une prise de tension qui fournit une base à laquelle se référer en cas de besoin. De plus, certaines assurances requièrent obligatoirement ce type de données. Système de santé oblige, les assurances jouent un rôle important dans la rééducation. Les séances de « physical therapy » coûtent environ 80 dollars (ce qui correspond à environ 70 euros) et les assurances ne prennent pas forcément en charge toutes les séances. Cela implique donc un effort financier conséquent pour les patients. Nous pensons cependant que cette manière de procéder pourrait apporter certains avantages à la prise en charge des patients : d’une part, l’effet placebo s’en trouverait renforcé, et le travail ainsi que les compétences des physiothérapeutes seraient valorisées. Toutefois, le système de la sécurité sociale en France nous apparaît plus égalitaire en termes d’accès aux soins et à la santé tout au long de la vie.
Autre particularité des assurances américaines : elles permettent aux physical therapists de ne traiter qu’une seule partie du corps à la fois. Ce qui fait que la rééducation perd inévitablement son caractère global et peut également donner lieu à des situations assez absurdes : par exemple, lorsqu’un patient se plaint de douleurs au niveau de l’ensemble du rachis, le physiothérapeute devra traiter les régions cervicales thoraciques et lombaires les unes après les autres.
Ce stage nous aura donc permis de découvrir un nouveau système de soins et d’acquérir des connaissances supplémentaires théoriques et pratiques.
Nous sommes plus que jamais déterminées à défendre notre future profession, et nous avons conscience du rôle que les étudiants d’aujourd’hui ont à jouer dans la kinésithérapie de demain.
Vivement septembre pour de nouvelles aventures assassiennes placées sous le signe de l’Evidence Based Practice !
Sarah, Suzon, Constance