En mars dernier, 14 étudiants des trois instituts de l’École d’Assas – kiné, podo et ergo – ont participé à une expérimentation pédagogique innovante en partenariat avec le CRI Paris (Centre de recherches interdisciplinaires), portant sur la compréhension et l’appropriation des nouvelles technologies dans le domaine de la rééducation.
Le principe de cet atelier, organisé à l’initiative du département international de l’École d’Assas, était de confronter les expertises de terrain de nos étudiants aux expertises techniques des ingénieurs et designers du CRI pour trouver et développer des prototypes adaptés à des cas précis en utilisant les propriétés des textiles connectés et des outils de capture de mouvement.
Travail en équipe : la clé du succès
À l’image de Jonathan, en deuxième année de podologie, ce qui a motivé les étudiants à participer, c’est le thème même de l’atelier : « J’avais assisté à la présentation du CRI faite lors de la conférence scientifique de l’École en janvier et quand j’ai été informé de cet atelier, j’ai tout de suite dit oui. Ce qui m’intéressait, c’était de pouvoir découvrir l’actualité de l’e-santé car la santé est un domaine en pleine évolution. L’esprit du CRI aussi m’a attiré, car c’est un lieu où circulent les idées et les projets. »
Au cœur de cette expérience pédagogique unique, dirigée par Olivier Bory, interne de médecine générale et coordinateur du HealthLab du CRI, il y a à la fois le travail en équipe et l’interdisciplinarité : celle entre étudiants de différentes professions de santé et celle entre étudiants du monde de la santé, ingénieurs, programmeurs et designers. C’est ce que résume bien Laura, étudiante en ergothérapie : « Ce que je retiens, c’est d’abord le travail en équipe : comme on avait un temps déterminé pour réaliser notre projet, il a fallu bien gérer nos relations, bien répartir nos responsabilités, pour être le plus efficace possible. Ensuite, j’ai beaucoup apprécié l’interdisciplinarité : c’était d’autant plus enrichissant que l’on s’est bien entendu et que l’ambiance était excellente ; on a pu se donner des conseils de groupe à groupe. » Étudiant Erasmus en quatrième année de kinésithérapie à Valence, en Espagne, Rubén, souligne pour sa part l’importance de la patience et du respect mutuel, « par-delà les différences culturelles, techniques ou linguistiques ».
La rééducation en mode connecté
Sur le plan technologique, les étudiants ont mis en œuvre les matériaux et les instruments à leur disposition pour développer différents prototypes, comme un gant connecté pour la mesure des amplitudes articulaires du poignet ou une semelle intelligente pour l’analyse des appuis au sol du pied. Alexandre et Clotilde, étudiants en kinésithérapie, ont pour leur part travaillé à la réalisation d’un gant pour la rééducation du pouce. « Comme cette rééducation est souvent longue et fastidieuse, nous avons imaginé un gant ludique, associant un textile intelligent à des capteurs reliés à des diodes lumineuses pour chacune des phalanges du pouce, explique Clotilde. À partir de là, suivant le principe de certains jeux éducatifs bien connus, notre gant permet au patient soit de reproduire une séquence de couleurs proposées par un programme, soit de tenter des combinaisons de mouvements pour trouver une combinaison secrète. »
Titulaire d’un diplôme d’ingénieur, Clotilde a trouvé dans la participation à ce projet original une confirmation de sa volonté de pouvoir, demain, conjuguer ses deux compétences – celle d’ingénieur et celle de kinésithérapeute – pour contribuer à individualiser encore mieux les soins de rééducation en fonction des besoins du patient.
Au bout du compte, cette expérimentation manifeste bien l’esprit d’innovation qui caractérise l’École d’Assas ; et son principal mérite est d’avoir permis à nos étudiants de découvrir des façons de penser et de communiquer nouvelles.
Pour en savoir plus sur cette expérimentation, retrouvez les témoignages des étudiants :
Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne (Programme Erasmus+). Cette communication n’engage que son auteur et la Commission européenne n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.