Après l’obtention de mon diplôme d’Etat de Pédicure-Podologue, j’ai eu l’opportinité d’exercer mon métier pendant 6 ans à Singapour. J’ai été engagée à Tan Tock Seng Hospital, le second hôpital public de ce pays de 5 millions d’habitants où de nos jours, 10 podologues exercent à plein temps. Les podologues font des soins de pédicurie, des examens cliniques pour la conception des semelles orthopédiques mais également la prise en charge des plaies du pied ou encore la chirurgie des ongles incarnés. Pendant ces 6 années, ma principale clinique consistait à traiter les ulcères des pieds diabétiques.
La première fois que j’ai entendu parlé de “maggot therapy” ou larvothérapie, je dois bien avouer que je n’avais aucune idée de quoi il s’agissait ! Ensuite, grâce aux explications d’une collègue et à mes observations, j’ai été immédiatement séduite. La larvothérapie est l’utilisation des larves de mouches stériles pour le débridement des plaies. D’autres qualités leur sont attribuées comme la désinfection et la granulation des tissus. Elles permettent d’aider à obtenir une cicatrisation optimale, tout en évitant d’abimer le lit de la plaie. Cette thérapie est rarement employée en France par les médecins, malgré une efficacité reconnue au plan international. De plus, à Singapour ou dans d’autres pays, le podologue décide avec le médecin et applique ces larves, ce qui participe à faire de lui un acteur essentiel dans le traitement des plaies diabétiques. Pour autant, la prise en charge multi-disciplinaire est un élément primordial pour le traitement de ces ulcères diabétiques.
Dans cet article que vous pouvez retrouver au centre de documentation de l’Ecole d’Assas ou bien dans le magazine La revue du Podologue, vous découvrirez les conditions d’usage de la larvothérapie et ses bénéfices pour la santé des patients.
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Aurélie Petitjean
Enseignante à l’Institut de Formation en Pédicurie-Podologie Ecole d’Assas.
