Trois étudiantes de l’Institut de formation en ergothérapie, Manon, Laura et Jeanne ont effectué cet été un stage de deux mois dans le département de santé mentale de l’hôpital psychiatrique de Thessalonique, en Grèce. Une expérience qu’elles nous font partager.
C’est la rencontre de Miranda Poulioupoulou lors de la Semaine internationale de l’École d’Assas, qui nous a conduites à Thessalonique. Miranda nous a accueillies dans cet hôpital où elle travaille comme ergothérapeute. L’établissement est spécialisé en santé mentale et nous y avons pratiqué dans 2 services différents : celui de santé mentale et un autre consacré aux problèmes d’addiction aux drogues dures. Miranda nous a guidées et accompagnées tout au long de notre séjour, nous servant également de traductrice quand c’était nécessaire.
La première différence à laquelle nous avons été confrontées au cours de ce stage en Grèce, c’est celle des rythmes de travail. D’ordinaire, nous commencions notre journée à l’hôpital à 9h, passant la matinée dans le département de santé mentale. À midi, nous allions dans le service des addictions, jusqu’à 14h30. Il y avait ensuite une longue pause jusqu’à 18h, heure à laquelle commençaient les activités avec les patients jusqu’à 23h : un emploi du temps typique des pays méditerranéens mais auquel nous n’étions pas habituées.
L’autre grande différence qui nous a frappées, et qui est encore une question de rythme, c’est que les thérapeutes grecs prennent plus de temps pour leurs patients que leurs confrères français. La relation soignant-soigné est très importante. Nous avons observé par ailleurs que dans le service de santé mentale les patients peuvent aller et venir comme ils le veulent : aucune salle n’est fermée à clé contrairement à ce que nous connaissons en France. Sinon, l’exercice professionnel présente de nombreuses similitudes avec la France, notamment en ce qui concerne les bilans. Nous avons retrouvé beaucoup d’évaluations canadiennes que nous utilisons également.
Nous avons participé à de nombreuses activités avec les patients : foot, musique, chant, théâtre, etc. Tous ces contacts nous ont aidé à considérablement améliorer notre niveau d’anglais et à apprivoiser quelques rudiments de grec. Thessalonique est une très jolie ville universitaire que nous avons eu plaisir à visiter, sans parler des plages sauvages qui s’étendent au sud. Une belle expérience pour toutes les trois.
« Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne (Programme Erasmus+). Cette communication n’engage que son auteur et la Commission européenne n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues ».
Jeanne, Manon et Laura, E3