La podologie, comme discipline médicale telle que nous la connaissons et la pratiquons en France, n’existe pas au Japon. En s’appuyant sur l’expertise et le savoir-enseigner de l’IFPP, l’École d’Assas va donc développer son apprentissage auprès des professionnels de santé japonais.
Mi-novembre, Romain Darcos et Frédérick Fabry, respectivement Président et Directeur général de l’École d’Assas, accompagnés de Jean-Pascal Beaumont, Directeur de l’IFPP, et guidés par Shotaro Tachibana, Responsable des relations de l’École avec le Japon, ont parcouru le pays du Soleil Levant pour présenter à toute une série de partenaires privés et institutionnels le métier de pédicure-podologue. Pour illustrer ce projet, baptisé « Assas Japan », le site de l’École s’est enrichi d’une version en japonais, une plaquette en japonais a été imprimée et un clip de promotion de la pédicurie-podologie et de l’IFPP a été réalisé.
De Kyoto à Tokyo, en passant par Nagoya et Shizuoka, les dirigeants de l’École d’Assas ont rencontré de nombreux professionnels de santé japonais intéressés par la podologie et par l’expertise de l’IFPP en la matière. Ils ont en outre pu présenter leur projet de développement de l’enseignement de la podologie dans le pays aux partenaires institutionnels, comme la JPTA (Japanese Physical Therapy Association) – seule instance de représentation des 100 000 professionnels japonais – ou un sénateur spécialiste des questions de santé publique.
Très intéressée également à la valorisation de l’excellence française en matière de santé comme de pédagogie, l’Ambassade de France a assuré l’École de son appui dans ce projet qui devrait, dès début 2017, se concrétiser par la formation continue de plusieurs dizaines de professionnels de santé japonais à la pédicurie-podologie. Le public ciblé par ce projet sont les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes et les infirmières.
« Il faut savoir, explique Frédérick Fabry, qu’au Japon, il n’existe pas d’exercice libéral de ces professions. Le seul exercice reconnu est en milieu hospitalier, public comme privé. Notre priorité a donc été de rencontrer des propriétaires et directeurs de cliniques pour leur illustrer les bienfaits de la pédicurie-podologie et sa capacité à répondre aux problèmes de santé posés par le port de la chaussure fermée, relativement récent au Japon. Grâce aux relations développées depuis plusieurs années maintenant entre l’École, en particulier l’IFMK, et des professionnels de santé japonais, nous avons constaté que nos visiteurs étaient toujours intrigués, positivement, par notre clinique de pédicurie-podologie. Comprenant que le métier n’existait pas chez eux mais que la question de la santé du pied y était toujours plus pertinente, nous avons eu l’idée de leur présenter à la fois le métier et la formation qui l’accompagne. »
Pour Shotaro Tachibana, sur lequel repose le démarrage et le pilotage du projet, la pédicurie-podologie est vue à la fois par les kinésithérapeutes japonais comme une opportunité d’élargir l’arc de leurs compétences mais aussi de répondre à une demande toujours plus pressante : comment, dans un pays dont la longévité de la population est l’une des plus grandes au monde, assurer au plus grand nombre la plus longue autonomie possible ? « La santé du pied est en effet un enjeu gériatrique important puisqu’elle conditionne la marche et donc l’autonomie de mouvement des personnes. Dans un pays où l’on vit longtemps et où la population est toujours plus âgée, l’autonomie est un enjeu économique important. À la fois pour permettre aux personnes de travailler le plus longtemps possible dans les meilleures conditions mais aussi pour limiter les hospitalisations de longue durée. »
RDV AU « FOOT SUMMIT » DE KYOTO
En mars 2017, l’École d’Assas est invitée par la prestigieuse université de Kyoto à co-organiser le premier « International Foot Summit » en partenariat avec les universités de Kio (à Nara) et de Taïwan. L’objectif de ce symposium sera de rassembler les experts dans la santé et la recherche du pied, afin d’élaborer des protocoles d’évaluation ou de traitement fondés à partir de données scientifiques.