Retour d'Erasmus kiné à Bruxelles - Ecole d'Assas - Rééducation et Santé

Retour d'Erasmus kiné à Bruxelles

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Étudiante en troisième année de masso-kinésithérapie, Victoria a bénéficié d’une mobilité Erasmus+ pour réaliser un stage de deux mois en Belgique. Cette mobilité a eu lieu dans le cadre de l’accord bilatéral signé par l’École d’Assas avec la Haute École Léonard de Vinci de Bruxelles.

Les Cliniques Universitaires Saint-Luc, situées à Bruxelles, forment l’hôpital académique de l’Université Catholique de Louvain. Plusieurs missions relèvent de cet établissement : fournir des soins de qualité aux patients, soutenir la recherche et assurer l’enseignement des étudiants de la faculté de médecine voisine ainsi quecelui des étudiants des écoles d’infirmière, de kinésithérapie et d’ergothérapie. De fait, au sein de cette fourmilière de professionnels de santé, on retrouve presque autant de titulaires que d’étudiants stagiaires, travaillant tous en parfaite harmonie.

Pour mon premier stage de septembre, nous étions deux stagiaires en service de réadaptation cardiaque sous la responsabilité de trois kinésithérapeutes titulaires. Le stage était découpé en deux temps : ambulatoire et hospitalisation complète. Le matin nous prenions en charge les patients opérés depuis 6 semaines minimum (et sans limite maximum, certains venant depuis déjà 25 ans) au sein d’un gymnase où ils ont à leur disposition, sous notre surveillance, des machines d’entraînement cardiaque ou de renforcement musculaire. Autre point clé de cette prise en charge : des cours de gym, dispensés selon différents groupes de niveau. Dès le troisième jour de stage, ces cours de gym nous étaient confiés. Chaque jour, nous devions proposer des enchainements variés d’exercices de renforcement et coacher les patients pendant des séances de 20 minutes. L’après-midi, nous prenions en charge les patients en hospitalisation complète. Il s’agissait de patients en pré-op, suivis pour prévenir d’éventuels problèmes respiratoires et pour entretenir leur endurance via la marche et d’autres exercices. Dès le deuxième jour certains de ces patients nous ont été confiés de façon autonome. Ce fut un stage très intéressant qui m’a permis de développer mes capacités d’encadrement et de gestion de groupe, d’imagination et de mise en place d’exercices ainsi que d’autonomie au sein d’une équipe pluridisciplinaire.

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Service de neuropédiatrie, Ammar et son père entourés de leurs « coachs sportifs » !

Le second stage a été complètement différent. J’étais dans le service de neuropédiatrie avec 2 autres stagiaires, sous la responsabilité de 4 kinésithérapeutes titulaires. Comme pour le stage précédent, notre temps était séparé entre les enfants venant en ambulatoire et ceux étant hospitalisés. Les motifs de prise en charge étaient variés : retard psychomoteur, plexus brachial, asymétrie positionnelle, hémiparésie, etc., jusqu’à des pathologies plus lourdes de type infirmité motrice cérébrale. De même, nous avons pu voir des enfants de tous les âges, bébés, jeunes enfants, jeunes adolescents et jeunes adultes. L’autonomie a été lors de ce stage plus longue à acquérir. Trouver sa place entre les parents, le kinésithérapeute titulaire et l’enfant n’a pas été évident au départ, mais l’adaptation s’est faite progressivement en même temps que nous développions notre capacité à « jouer en travaillant ». Et oui, car un enfant ne vient pas travailler chez nous mais jouer et nos exercices devaient donc être adaptés pour maintenir l’attention de l’enfant. Ce stage fut formateur pour comprendre toute la complexité de la prise en charge pédiatrique et apprendre à s’y adapter.

En conclusion, cet Erasmus aura été pour moi une expérience enrichissante intellectuellement même si la pratique belge et la pratique française de la kinésithérapie sont très similaires. Et c’est évidemment une expérience humaine indéniable !

Victoria, K3

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne (Programme Erasmus+). Cette communication n’engage que son auteur et la Commission européenne n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait des informations qui y sont contenues.

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