Depuis la réforme de 2015, les modalités de recrutement et la durée des études de kinésithérapie ont évolué. Désormais l’admission en Institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) passe exclusivement par l’université et n’est plus soumise au concours PCB (physique, chimie, biologie). La durée des études comprend une année de formation supplémentaire, soit un cursus de 5 ans en tout, après validation d’une première année universitaire. Alors, comment accéder à une école de kiné ? Quelles sont les modalités d’admission et différentes voies d’accès, en formation initiale, en passerelle, en reconversion professionnelle ? On vous explique tout dans cet article !
Le métier de kinésithérapeute recouvre un ensemble de soins de rééducation portant sur les différentes parties du corps, leurs articulations et leurs muscles. Le kiné reçoit les patients lors de séances dans son cabinet en libéral ou dans un centre de santé, sur prescription médicale. Après un examen clinique orienté par l’anamnèse du patient, le masseur-kinésithérapeute établit un diagnostic précis et décide d’une thérapeutique adaptée à sa pathologie. Il dispose d’un éventail de techniques, mobilisations, activités physiques, massages, avec ou sans matériel (ultrasons, électrothérapie, contentions souples, etc.), pour traiter la douleur et corriger des déséquilibres et déficits.
Par ailleurs, les masseurs-kinésithérapeutes agissent auprès des patients de façon préventive en leur enseignant les mouvements à reproduire chez eux, en leur prodiguant des conseils d’hygiène de vie et de bonnes pratiques physiologique. En particulier, dans le domaine du sport, ils accompagnent la performance des athlètes en prévenant et soulageant la douleur et en corrigeant les postures et mouvements.
Titulaire du diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute après 4 années d’étude en institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK), le kiné prévient et soigne tous les patients de la naissance jusqu’à la personne âgée, en passant par la femme enceinte. Il intervient au sein d’une équipe pluridisciplinaire constituée de médecins et de soignants pour soulager et améliorer les conditions de vie des patients. Ceux-ci souffrent par exemple de maladies neurologiques, d’un traumatisme, de rhumatismes, de troubles musculo-squelettiques, d’affections cardio-vasculaires et respiratoires, etc. L’intervention du kiné favorise la bonne santé du patient et augmente ses capacités d’autonomie (marche, équilibre, motricité, déglutition, etc.).
Pour candidater en première année d’étude de kiné, il faut avoir au préalable réussi une première année universitaire en :
Dans tous les cas, il faut vérifier sur la fiche Parcoursup (partie « Débouchés ») que la formation choisie donne effectivement accès à un institut d’études de kinésithérapie.
En cas de non-admission en masso-kinésithérapie, l’étudiant peut poursuivre dans sa filière universitaire.
Il est important de se poser la question de la durée des études pour déterminer vers quelle filière s’orienter. En principe, après un bac général, le bachelier choisit un cursus long (bac +5), tandis que ceux de la filière technologique optent pour un BTS (bac +2) et ceux de la filière pro entrent directement sur le marché du travail ou entreprennent une licence professionnelle (bac +3). Ainsi, en fonction des branches de métiers, la longueur des études varient.
Lorsque l’on sait exactement quelle profession on souhaite exercer, il convient de se renseigner sur le type et la longueur des formations existantes qui y conduisent. Cela permet d’une part de tester sa motivation (« suis-je prêt à m’engager dans un cursus long ? »). D’autre part, la question du financement s’avère cruciale pour évaluer son budget et anticiper une éventuelle demande de prêt bancaire étudiant.
Enfin, la durée d’études implique une entrée plus ou moins retardée sur le marché du travail. Ce critère est à prendre en compte en fonction de ses modalités de financement et de son besoin d’indépendance financière. Mais il faut aussi savoir choisir une branche d’activité qui plaît et qui recrute pour s’assurer de trouver un emploi. Le temps d’études sera ainsi un investissement sur l’avenir pour accéder à un emploi et à un salaire satisfaisants, sur le plan personnel et pécuniaire.
En France, la durée totale des études pour obtenir le diplôme d’État de masseur-kinésithérapeute et exercer cette profession est de 5 ans. Elle comprend une première année universitaire puis quatre ans au sein d’un institut de formation en masso-kinésithérapie (IFMK) après admission via le classement universitaire.
Pour les étudiants ayant suivi la formation dans l’Union Européenne, les modalités d’accès à l’exercice en France varient en fonction des pays d’études. En effet, il n’y a pas de reconnaissance automatique des diplômes étrangers et des « mesures compensatoires » peuvent être réclamées pour pouvoir exercer en France. Il peut s’agir de valider certaines matières ainsi que des stages.
Pour les candidats ayant effectué leur cursus hors UE, la durée des études n’est pas toujours identique à celle des formations françaises et la formation n’est pas reconnue intégralement. Ils doivent repasser le Diplôme d’Etat français et pour cela s’inscrire au concours extracommunautaire et reprendre 1 à 3 ans de formation.
Les personnes en reconversion kiné admises en IFMK ont déjà effectué une ou plusieurs années d’études post bac. Elles s’engagent à nouveau pour 4 ans d’études dans un IFMK. Ils sont dispensés de l’année universitaire préparatoire.
L’accès via cette voie se fait hors quotas d’admission.
Pour faire une demande d’admission en IFMK par voie « passerelle », il faut être titulaire d’un des diplômes suivants :
À l’issue de son intégration, l’étudiant effectue le parcours de 4 ans de formation en IFMK.
La formation en masso-kinésithérapie comprend deux cycles :
Le premier cycle regroupe 4 semestres d’enseignements scientifiques, méthodologiques et professionnels. Il vise la compréhension des problèmes de santé et des situations cliniques rencontrées en kinésithérapie. Pour passer de la 1ʳᵉ année à la 2ᵉ année, il faut avoir validé des unités d’enseignement qui correspondent à 52 crédits sur 60. Pour passer en 3ᵉ année, il faut avoir validé toutes les UE et les stages, soit 120 crédits.
Le deuxième cycle s’intéresse au développement des compétences diagnostiques et d’intervention en kinésithérapie reposant sur un socle de connaissances théoriques et l’acquisition de pratiques. Pour passer en 4ᵉ année, il faut valider des unités d’enseignement pour au moins 52 crédits sur 60.
Le programme de la formation kiné comprend 32 U. E. au total. Cela correspond à un volume horaire de 895 heures de cours magistraux et 1 085 heures de travaux dirigés. La formation pratique représente 1 470 heures et le travail personnel est évalué à 3 220 heures environ. Sont incluses des heures d’initiation à la recherche afin de sensibiliser les futurs thérapeutes à l’evidence based practice (utilisation de techniques basées sur des preuves objectives). Soit un total de 6 670 heures réparties sur les quatre années de formation professionnelle, 60 ECTS pour la première année dans un établissement d’enseignement supérieur et 240 ECTS pour l’IFMK.
Après obtention du D. E. de masseur-kinésithérapeute, la poursuite des études de kiné peut se faire soit vers la recherche (thèse), soit vers une spécialisation (en kiné respiratoire, gériatrie, kiné du sport, rhumatologie…) ou formation complémentaire avec reprise d’études (ostéopathie, chiropraxie…). Les kinés bénéficient d’une dispense de 1 900 heures de formation sur les 4 860 qui permettent d’obtenir le D. O. (diplôme d’ostéopathe).
D’autre part, les masseurs-kinésithérapeute qui ont exercé au moins quatre ans dans la fonction publique hospitalière, peuvent passer un concours interne pour accéder à des grades supérieurs : cadre de santé (en 1 an), responsable d’un service ou directeur des soins (en 2 ans).
Pour tout savoir sur les modalités d’admission et l’inscription administrative à l’École Assas, n’hésitez pas à consulter nos pages dédiées et à nous contacter directement pour toute demande d’information complémentaire.
