Reportée pour cause de COVID l’année dernière, le semi-marathon de Paris 2021 a pu avoir lieu en cette rentrée de septembre. Comme chaque année, l’IFPP, Institut de Formation en Pédicurie Podologie de l’École d’Assas a prodigué des soins et conseils aux coureurs. Une expérience riche d’enseignements pour les étudiants en podologie de l’Ecole d’Assas. Et une formidable occasion de sensibiliser les sportifs aux soins de podologie et de pédicurie.
Comme l’indique Jean-Pascal Beaumont, directeur de la formation, l’Ecole d’Assas participe à plusieurs événements sportifs. De plus, elle reçoit les jeunes du Stade de France (école de rugby) ainsi que des écoles de foot féminin et des danseuses classiques dans sa Clinique du 15ème arrondissement parisien.
« Nous avons un partenariat avec la société ASO (Amaury Sport Organisation) qui organise le Tour de France, le semi-marathon et le marathon de Paris, le Paris Dakar… Quand ils ont besoin de professionnels, nous envoyons des étudiants avec un ou deux encadrants. Ça fait longtemps que nous faisons ça. Plus de 20 ans sur toutes les manifestations parisiennes. Nos étudiants en podologie pratiquent des soins et des massages de détente du pied, prennent en charge les ampoules, les ongles qui se décollent, les hématomes.
À cause du COVID, le semi-marathon n’avait pas pu avoir lieu. C’est pourquoi nous étions très contents qu’il soit organisé en septembre. Et les coureurs aussi ! Grâce aux massages du pied, les douleurs du lendemain sont fortement diminuées. » (Jean-Pascal Beaumont)
Boris Zergainoh, étudiant en 2ème année de pédicurie podologie, s’est tout de suite porté volontaire pour prodiguer des soins lors du semi-marathon. « J’avais déjà eu quelques échos des 3ème année de l’année dernière qui avaient eu l’occasion de traiter de nombreuses pathologies. J’avais hâte d’y participer pour prendre en charge des patients sportifs.»
Tout comme Léa Safwan, étudiante en 3ème année, qui regrettait de ne pas avoir pu participer en 2020. « Lorsque j’ai reçu le mail de Jean-Pascal Beaumont, j’ai répondu dans les 10 minutes ! Je savais que le nombre de places était limité et je voulais absolument y participer. Je ne suis pas sportive et j’admire beaucoup les coureurs du semi et du marathon. J’avais envie de vivre cet événement sportif que je trouve très impressionnant. Et bien sûr très intéressant d’un point de vue pédicurie podologie du sportif. »
« Pour moi, tout type de patient m’intéresse, précise Boris Zergainoh. Je suis là pour mettre mon savoir en place et soulager tous les patients. Lors d’une compétition comme le semi-marathon, les sportifs ne sont pas forcément bien préparés. On traite beaucoup de fractures de fatigue et de phlyctènes. Ainsi, j’ai pu traité une quinzaine de grosses ampoules. Grâce à ces soins, les patients récupèrent en deux jours au lieu de dix ! De même pour les fractures, nous sommes les premiers à intervenir pour soulager l’os et orienter vers d’autres soins. »
« Nos étudiants ont l’occasion d’aborder des pathologies que l’on voit moins souvent à la clinique. Ils en profitent aussi pour donner des conseils aux sportifs pour des semelles et des soins spécifiques. Éventuellement, ceux qui le souhaitent peuvent venir consulter dans notre clinique. Nous y recevons chaque jour une soixantaine de patients et rien que pour les semelles nous sommes complets pour un mois. » (Jean-Pascal Beaumont)
« Je voulais constater l’état des pieds des sportifs après 21km de course. Qu’ils soient bien ou mal chaussés, tous sont susceptibles de ressentir des douleurs ou de développer des phlyctènes. Mais l’étendue des dégâts est plus importante pour ceux·celles qui sont mal chaussés. Du coup, non seulement nous soignons les plaies, prodiguons des massages et des étirements, mais nous délivrons également des conseils sur le chaussant et les bonnes pratiques pour soulager les pieds d’un point de vue musculaire et osseux. Au final, nous avons pris en charge « l’après » course et avons donné des conseils pour le futur. » (Léa Safwan)
« C’est une prise en charge différente, avec des motifs de consultation différents et un autre type de matériel. Par exemple, on fait des massages, des étirements qu’on ne fait pas en clinique. Pendant toute cette journée, les formateurs nous ont épaulés, guidés et veillaient à ce que nous ne manquions de rien. Nous avons également collaboré avec les étudiants en ostéopathie, avec lesquels nous avons pu échanger sur nos pratiques. Au final, ils s’occupaient du haut du corps et nous de la hanche jusqu’au pied.
J’ai passé une très bonne journée et j’en garde un très bon souvenir. Je le referais sans hésiter ! D’ailleurs, je m’interroge sur la poursuite de ma formation en podologie du sport. Mais j’hésite encore car tous les types de patients m’intéressent. » (Léa Safwan)
« Je suis un passionné de ce que je fais et je garde un excellent souvenir du semi-marathon. J’aimerais beaucoup le refaire l’année prochaine, ainsi que d’autres événements sportifs, comme le marathon de Paris. Je suis moi-même sportif, joueur de foot, donc j’apprécie particulièrement d’apporter des soins podologiques à ces patients. D’ailleurs, je souhaiterais poursuivre ma formation par un DU de podologue du sport. Je m’intéresse aussi à la posturologie, et à la réflexologie plantaire, pour élargir l’éventail des soins proposés aux patients. (Boris Zergainoh)
« C’est une journée dense avec des soins dispensés de 10h du matin à 15h. L’ambiance sur le stand favorise les interactions entre étudiants de deuxième et troisième années et les encadrants. Lorsque la course a lieu en mai on peut aussi intégrer des 1ère année en binôme avec un 2ème ou 3ème année. Cette session a été particulière à cause du COVID. Nous avons eu peu de temps pour nous préparer, mais grâce à l’enthousiasme des participants, tout s’est très bien passé ! Nos étudiants sont investis et heureux de pouvoir pratiquer. Ils gagnent en motivation dans leurs études et leur envie d’exercer de façon autonome. D’ailleurs, le taux de réussite à l’issue de la troisième année est de 100% et tous trouvent du travail. » (Jean-Pascal Beaumont)